Performance du duo Ballets Confidentiels inspiré par l’oeuvre "Chanter Comme des Oiseaux" de la plasticienne Lucile Bertrand.

Chants, danse, mouvements, apparitions, disparitions… venez vivre un moment étonnant et sensible tout près des oiseaux…

Le duo Ballets Confidentiels continue ses expérimentations autour de l’univers des oiseaux à la Bibliothèque Aimé Césaire. Après une performance Territoires en 2024, inspiré d’Habiter en Oiseaux de Vinciane Desprez, qui proposait une bataille entre le son et le geste pour la délimitation d’un territoire éphémère, le duo propose une première étape de travail de leur création en cours, Comme des Oiseaux, inspiré par l’œuvre Chanter Comme des Oiseaux de la plasticienne Lucile Bertrand.

Et s’il ne restait des oiseaux que ces dessins de la plasticienne et leurs légendes (mélange de comportement, d’indication sonore, de temporalité, et de danger d’extinction)?
Alors que nous sommes la source de l’accélération de leur disparition, pouvons-nous les invoquer dans un nouvel environnement, via un nouveau langage?
Plonger le public dans leur mémoire, la transmettre, mais aussi faire ressentir leur absence avec nos corps, nos voix et la technologie, et nous ramener vers l’urgence de notre présent?

Ce projet est très particulier pour Ballets Confidentiels : il explore l’obsession des deux artistes pour les oiseaux et leur énergie vitale, auxquels elles s’identifient en tant que danseuse et chanteuse, dans une actualité écologique brûlante, et leur permet de s’interroger profondément sur leur rapport à leur mode d’expression artistique.
Alors que de son côté Johanne Saunier vit dans sa chair la disparition de l’âge d’or de la danse belge face aux nouveaux médias, Eléonore Lemaire n’a jamais connu d’âge d’or dans son art, art lyrique qui n’a objectivement plus lieu d’être depuis l’invention de la sonorisation. En alliant la technologie au projet, elles cherchent aussi à exorciser leurs propres démons d’artiste : comment peser face à l’art numérique, comment l’apprivoiser et faire en sorte qu’il augmente le geste artistique plutôt que l’écraser, comment mettre en avant la fragilité humaine, l’éphémère de son geste, face à la répétition infinie de la machine?

Tout public.