Semaine de la Fête de la Nature aux Giroflées à Figeac
Figeac · 0.4km
Jeu 22 au Sam 24 mai
Vous devez accepter nos conditions d’utilisation et notre politique de confidentialité pour commencer à utiliser Lokaly.
Il y a trois ou quatre mille ans les grands ancêtres des civilisations qui se sont développées dans le berceau du fleuve Jaune (Huangdi, Fu Xi, Yu le Grand) ont essayé d’interpréter les signes qui les entouraient, ceux que les grandes énergies mettaient en jeu : les mouvements et les sons des vents, les empreintes laissées par les oiseaux sur le sable, les fissures créées par le feu sur les carapaces des tortues. Le symbole de Taiji (Yin-Yang), les trigrammes Yi Jing, les premiers pictogrammes qui évoluèrent ensuite vers les premiers caractères étaient nés. « Lorsque les symboles graphiques ont été inventés, les esprits sombres ne purifiaient pas leurs formes, même les démons visaient à hurler la nuit » nous raconte alors Zhang Yanyuan. De cette longue expérience patiente a commencé une standardisation des signes destinés à la fois à communiquer avec des forces intangibles et invisibles (les talismans encore aujourd’hui, comme on les appelait alors), et de plus en plus utilisés pour communiquer au niveau humain. Cette expérience est considérée comme adéquate à la réalité des choses. Les Chinois ont placé dans cette longue tradition de sagesse, considérée comme adéquate et efficace, la confiance que la Raison nous inspire en Occident.
Au fil des siècles, à travers les différentes dynasties, les inventions technologiques, les expansions territoriales et les rencontres avec d’autres cultures, l’écriture chinoise, ses signes et traits qui en constituent l’épine dorsale, ont conservé leur pouvoir magique évocateur. Le trait est l’esprit vivant du personnage tracé. Et ce sont les mêmes références philosophiques des origines, du Souffle, du Rythme et de la Pensée qui animent le Trait Unique de Pinceau que Shi Tao résume dans son traité de la fin du XVIIIe siècle.
Accompagnement musical : Cristina Mercuri.
Le Musée Champollion - Les Écritures du Monde présente « L'Art du trait - Regard sur les caractères anciens chinois », une exposition inédite dédiée au travail de l’artiste et chercheur Chen Nan. Cette exposition propose une exploration visuelle de la civilisation chinoise, en commençant par les premiers signes de l'écriture archaïque oraculaire jiaguwen, la plus ancienne forme attestée de chinois écrit, que l'artiste revitalise et transforme à travers ses œuvres graphiques. Dans le cadre de l'exposition « L'art du trait de Chen Nan - Regard sur les caractères anciens chinois », nous vous invitons à une lecture d'Enrico Perlo, sinologue.
Musée Champollion – Les Écritures du Monde place Champollion, 46100 Figeac
Ouvrir dans Google Maps